Manifestation à Tarbes contre la réintroduction de l'ours

L'appel de l'ASPAP, tout comme celui de la fédération de chasse, a été entendu. Hier, dans les Hautes-Pyrénées, les Ariégeois ont donné de la voix.

De Bigorre, du Béarn, du Pays Basque, du Val d'Aran, d'Aragon et surtout d'Ariège, éleveurs, chasseurs, pêcheurs, forestiers, de très nombreux élus… Ce sont toutes les Pyrénées qui se sont donné rendez-vous, hier, à Tarbes, pour réaffirmer haut et fort leur opposition à toute nouvelle réintroduction d'ours. Un cortège de plus de 2000 (près de 2000 selon la police, 3 000 selon les organisateurs) personnes ont bruyamment manifesté jusqu'au Foirail leur refus de voir de nouveaux lâchers de plantigrades dans les Pyrénées au son des cors de chasse et des sonnailles.

« L'ours n'a plus sa place dans les Pyrénées, devenues des montagnes très humanisées, très attractives. Sa présence est incompatible avec l'élevage et le tourisme », estime François Fortassin, vice-président du conseil général, rejoint par François Maïtia, président du comité de massif et Marc Carballido, conseiller régional.

« De ces montagnes ensauvagées, toute la société pyrénéenne, unie aujourd'hui à Tarbes, n'en veut pas. Derrière l'opération ours et Natura 2000, c'est la confiscation des territoires qui se prépare. L'ours brun des Pyrénées, qu'on le veuille ou non, a disparu. Ce qui se passe aujourd'hui, c'est qu'on délocalise des ours de Slovénie », a lancé Philippe Lacube, président de l'Association pour le développement durable de l'identité des Pyrénées (ADDIP)